Thursday, July 24, 2008

Sale temps pour la démocratie


Semaine prolifique au Parlement qui adopte chaque jour son lot de lois anti sociales à l'ombre de l'été. Réunis en congrès à Versailles lundi 21 juillet, les députés et sénateurs ont aussi approuvé la réforme des institutions. Version new age de celle de 58 faite par le général, celle-ci apparaît tout droit sortie des écuries (d'augias ?) de Bonaparte.
D'accord quelques miettes au Parlement (une révolution : désormais il maîtrisera 50% de son ordre du jour ! Si si on vous le dit c'est dingue non ?), mais une restriction du droit d'amendement. Un référendum d'initiative populaire, mais si encadré qu'il est impossible à déclencher. Des nominations présidentielles partagées c'est à dire sous réserve d'être validées par une majorité au Parlement..majorité bien sûr hostile au chef suprême de l'exécutif.
Et plein d'autres choses qui ont conduit un seul socialiste à se démarquer héroïquement non pas pour faire basculer le vote. Non la majorité absolue était de 538 voix, le résultat est de 539. Non, Jack Lang c'est la voix qui fait déborder le vase, la voix qui ajoute un "supplément d'âme" à la victoire de Sarkozy.
En Japonais, cela s'appelle l'"UMAMI" : la cinquième saveur. C'est à dire, l'arôme qui sublime le plat, fait qu'on a du mal à s'arrêter là...
Du coup, le lendemain 4 députés socialistes ont cru de bon d'en rajouter une couche en dénonçant dans les colonnes du Monde qui avait pris ouvertement position pour cette réforme : l"opposition systèmatique" et pavlovienne à Nicolas Sarkozy désavouant ainsi la position de leur groupe,position suivie par "discipline" disaient-il. (C'est dire le courage et le niveau de conscience au passage ! )

Bref, ce joyeux méli mélo copieusement relayé par la presse et donnant lieu à moultes interviews des promoteurs de la réforme, efface le souvenir d'une droite éclatée car la lecture du scrutin public montre que parmi les députés de droite, beaucoup n'ont pas approuvé cette réforme. Plus nombreuse, l'opposition dans les rangs de la majorité, ne fait pas tant d'émule dans les JT, on se demande bien pourquoi ? Enfin.. pour qui surtout ?

Pour une fois j'étais fière d'être socialiste, parce qu'un groupe parlementaire soudé dans l'effort d'opposition, malgré les pressions, les intimidations et même quelques propositions alléchantes, c'était juste beau.

Au final, l'opposition n'est pas pavlovienne, elle est illisible. Et nous citoyens bien tenus à l'écart de ce genre de débat, ne pouvons qu'accuser le coup. On nous dira demain que les politiques ne peuvent rien faire contre la financiarisation de la santé, promue par des lobbyistes très puissants, parce que les députés ne sont que des pantins impuissants. Que la télé ressemble de plus en plus au journal des bonnes nouvelles version Russie ou Chine et servile envers le pouvoir. Qu'aucune voix ne percera le mur des chaînes pour faire entendre une opposition d'ici les prochaines élections si ce n'est celle d'Olivier Besancenot, efficace mais utile pour diviser le ps..Et Sarkozy sera tranquillement réelu en 2012.
Ce n'est pas le scénario d'un film de science fiction. C'est le pronostic navrant que nous sommes obligés de faire à l'aune de cette réforme dans le contexte que nous savons.

A moins que..sauf si...
Vive l'opposition frontale.

ps : désolée pour ce billet ironique, mais c'est "la politesse du désespoir"

Tuesday, July 22, 2008

Un congrès en chantant (2°partie)


Cette fois c'est pour de vrai. Le clip vidéo de la contribution thématique "La France est en nous" est en passe de devenir le tube de l'été !! (plus de 10 000 consultations en deux jours !!)
Sur l'air rap de Weeta (l'artiste interprète et compositeur musical, les paroles étant issues de la contribution), le "qui sont les jeunes de banlieues hein ?" sonne trop bien.
Comme on dit dans le 93 : ça déchire yo!
En tout cas, une belle aventure collective pour mener la bataille culturelle en espérant percer le mur des médias par l'utilisation des cultures urbaines tant méprisées par certaines élites.

Pour les détails voir le site : www.lafranceestennous.com
Faites un maximum de buzz pour le clip parce qu'on le vaut bien.
Alors la France, quand on l'aime on la chante.


Pour voir le clip en accès direct :
(voir aussi l'article sur rue89)

http://www.dailymotion.com/video/x66goq_la-france-est-en-nous_news

Monday, July 14, 2008

14 juillet : ça se défile..

Quels sont les points communs entre Olivier Besancenot, Bernard Thibault, Dominique Voynet, Ségolène Royal et et et Laurent Fabius, je vous le donne en mille ?
Ils sont considérés comme "atypiques" dans l'univers politique parce qu'ils ont une parole assez libre qui dérange ? pourquoi pas
Ils sont de gauche ? ok, bon admettons..
Ils ont tous à leur manière, défié l"ordre financier" le système bancaire, bref le fonctionnement du capitalisme

Ben, ça en fait quand même des choses en commun !!!
Mais réflechissons..euh il y a bien autre chose..AH OUI !!! Ils ont tous été cambriolés, épiés, suivis et/ou écoutés
Pourtant, ils n'ont pas tous faits la Une de Libé, seule Ségolène a eut cet hommage avec ce titre engagé qui a du être difficile à choisir pour la rédaction de ce journal de gauche dans une période qui ne manque assurément de sujets de luttes politiques à traiter: "la gaffitude" !!

A la seule annonce dans les revues de presse matinales de ce numéro spécial - rappelons il y a peu cette magistrale interview de Carla B. ..une FEMME DE GAUCHE, mais si on vous le dit !!- je me suis trouvée confortée dans l'idée que Libé est non un journal mais un groupe financier au même titre que la plupart des "grands médias' financés par la Bourse et les annonces publicitaires des grandes entreprises côtées et qu'il ne faut surtout pas perturber cet ordre économique qui nous dépasse et nous oblige à subir la guérilla au sein de l'opposition en se contentant de relayer les petites phrases des gentils camarades de gauche qui préfèrent faire perdre leur camp que de voir un autre qu'eux mêmes remporter une élection. Cette exhaltation des égos, dans un monde de guerre totale de communication politique oblige à se demander qui est responsable de la défaite de la gauche depuis trois présidentielles, sinon les médias ?

Thursday, July 03, 2008

PS : un congrès en chantant ?


C'était juré, on ne m'y reprendrait plus !!
Et puis les amis, les amours, les emmeeeeerdeuh..ça revient toujours. Me voilà replongée dans le bain militant. Après un recul salutaire pendant lequel j'ai préféré le champ associatif au champ partisan, j'ai décidé d'apporter mon soutien personnel et politique à Benoît Hamon, premier signataire de "reconquêtes" la contribution générale qui veut ancrer le ps à gauche.
Pourquoi ? Eh bien parce que la cause socio-générérationnelle est pregnante dans une société qui laisse sur le bas côté de nombreux jeunes travailleurs pauvres qui doivent affronter tous les défis sociaux et environnementaux. Nos générations (20 -40 ans) doivent supporter tous les sacrifices nécessaires pour préserver l'humanité dans un contexte dur où nos modèles sociaux sont aspirés par le bas.
Non cette contribution générale ne traite pas de cela au premier plan, mais disons qu'elle l'incarne en filigrane et du fait qu'elle est portée par quelqu'un qui ne renonce pas et surtout n'oublie pas ses origines sociales ouvrières.
Voilà et puis si on veut vraiment déprésidentialiser le PS, je crois qu'il faut porter un collectif aux responsabilités. On verra finalement ce que donne la motion, mais c'est en tout cas à ce stade l'état d'esprit qui m'anime aujourd'hui.

Il me semble enfin que la politique menée par Nicolas Sarkozy impose une connexion entre les forces politiques de l'opposition et le mouvement social.
Je sais qu'un PS plus ancré sur ses valeurs fondamentales pourra aussi être plus crédible aux yeux des couches populaires dont il s'est tant éloigné ces dernières années.
Enfin, l'état d'esprit de "reconquêtes" c'est aussi la repolitisation d'un parti qui se meurt de la notabilisation de certains de ces élus, et de la péoplisation de ceux qui disent défendre ses couleurs aux élections.

L'essentiel est de répondre aux attentes du pays. D'être utile quoi.
l'affaire est à suivre. Je suis en mode vibreur pour l'instant..