Wednesday, January 07, 2009

Justice : soldes monstres jusqu'à 90% !!!

C'est dire que l'élégance française a perdu de son standing avec Nicolas Sarkozy!

Au moins avant on faisait semblant de faire les choses dans l'intérêt public..Mais là, même plus de bienséance : depuis plusieurs mois on (le Gouvernement, c ad Nicolas Sarkozy lui tout seul) a annoncé de but en blanc la dépénalisation des affaires, la grâce de Marchiani, la reprise en main de l'audiovisuel public et pour « finir »(? ce soir ?) : la mort des juges d'instruction.

Qu'on se rassure pourtant ; notre « exception » culturelle a bien encore sa place en Europe avec cette singularité toute propre... Ainsi, la réforme institutionnelle en juin dernier conjugue les inconvénients du système parlementaire (GB) avec ceux du régime présidentiel (US). La réforme de l'audiovisuel à la française avec son corolaire qui conjugue les inconvénients du système Poutine (main mise sur la tv publique) et Berlusconi (collusion avec les grands groupes privés).
La dernière en date étant donc l'annonce -made in France- de la suppression du juge d'instruction qui va consister à donner tous les pouvoirs au parquet ( sauce anglaise) sans l'indépendance à l'égard du pouvoir politique (Iltalie, on se souvient d'ailleurs trop bien de Mani pullite)..

Cette mixité est tout sauf démocratique et fait qu' il n'existera désormais plus de contrepouvoir dans les grands corps constitués en France. Comme s'en émeut avec ironie Eric Halphen dans les colonnes de Libé : Le Garde Sceaux va t-il donner instruction au parquet d'ouvrir une enquête, de perquisitionner chez un ministre, élu, ami, ou chef d'entreprise ? Assurément non. C'en est fini officiellement de ces perquisitions gênantes chez des hommes politiques qui remontaient tout penauds leur pantalon devant une compagnie courtoise à l'arrivée matinale d'un « petit juge » d'instruction. "Humiliés", "salis", "bafoués", on en avait presque la larme à l'oeil pour ces canailles en goguettes et même envie de verser un sou pour la cause..
Alors, il était temps d'en finir avec ces pratiques indignes d'une République comme la nôôôtre !!!

Trève d'humour... Enfin si juste une dernière qui circule dans les parloirs :
Alors c'est un détenu qui dit à un autre : « quelle est la différence entre la justice Italienne et la justice française ? » Ben aucune : en Italie, on assassine les juges, en France on les destitue. Question de style, mais sur le fond, on s'en débarrasse et c'est tout.

Le pire est la déflagration sociale qu'elle engendre, car avec la disparition du juge d'instruction qui faisait son travail à charge et à décharge pour l'accusé, seuls ceux qui en auront les moyens pourront se payer la contre expertise par leur avocat. Fin des droits de la Défense. Autant dire qu'avec un commis d'office et l'aide juridictionnelle..
Et, comme depuis Perben il existe un système tout français du plaider coupable, le seul moyen pour un pauvre d'échapper à une grosse peine sera donc, même s'il est innocent, de se faire condamner en "négociant" le niveau de la peine.
C'est dire comment on règlera la crise en mettant les pauvres en prison.
Finalement, le modèle américain fait le bonheur de Nicolas Sarkozy. On aurait bien envie de dire alors ; la France tu l'aimes ou bien..

Il est bon de se souvenir que Jaurès a toujours fait le lien entre la question sociale et la démocratie car les institutions devaient être la garantie contre l'abus de pouvoir et pour réarmer la politique légitimement contrôlée avec une justice indépendante face aux puissances financières.

Thursday, January 01, 2009

Quoi de neuf docteur ?

Voilààààà c'est fini...l'année s'achève sur une note pessimiste et le nouvel an s'ouvre sous de mauvais "hospices" (euh..ausp). Le mot est lâché, car franchement, il y en aura des plaies à panser!

la crise qui débute à peine nous donne quelques aperçus de l'étendue des dégâts sociaux, mais ce ne serait pas formidable si la politique menée par l'actuelle majorité n'en accentuait pas les effets ravageurs.
Petit bilan en deux temps sur l'année qui vient de s'écouler :
Elle se caractèrise par deux grands changements plutôt négatifs. A savoir ; l'entrée dans la crise financière nourrie par la corruption, les délits d'initiés et la cupidité d'une élite qui dirige la planète sur fonds de paradis fiscaux, blanchiment d'argent sale etc. et ensuite son corrolaire évident sur le plan national : un durcissement en matière de politique de sécurité, libertés, institutions avec le fichage généralisé, l'explosion des violences policières, la réforme des institutions et la concentration des pouvoirs dans les mains de l'exécutif, notament avec l'affaire de l'audiovisuel public.

Ces deux changements sont les tendances lourdes qui vont conduire à la remise en cause inéluctable de notre modèle économique, capitalistique, et démocratique.

En soit, ils pourraient être salutaires à condition de considèrer qu'en ayant touché le fond, on ne peut que remonter et décider de changer les bases de ce modèle économique, politique et social dans l'utilité publique. Mais il semble bien qu'on creuse encore le fossé.. (qui sait si au fond du fond on trouvera du pétrole ???)

Bref, comme c'est dans le pire qu'on est les meilleurs, notre "cher" Président vient de nous annoncer qu'il faudrait faire des sacrifices maintenant. C'est pour le bâton mais on nous assure qu'il y aura des carottes genre l'augmentation des allocations familiales (rires) et ah oui quoi déjà, la prime aux propriétaires de voitures incendiées (pfff)

Ben quoi, bande de feignants, comment on va payer la bague de Mme Dati ? les conseillers très particuliers des cabinets ministériels? les petits arrangements entre amis ? et toutes ces "petites" choses qui font qu'au bout du compte on s'aperçoit qu'on ferait bien d'abolir à nouveau "les privilèges" et qu'à l'addition on ne ferait pas que de petites économies.

Bon, on se la souhaite quand même cette "sacrée" bonne année ?
Espérons euh.. plus d'humanité et de fraternité. Voilà ça c'est bien, pas très engageant, car en temps dur on se serre les coudes, mais surtout, c'est encore à nous de choisir ( oups pour combien de temps?) si on bouge pour changer (un peu, beaucoup, à la folie) les conditions de vie, de répartition des richesses et des ressources alors on verra peut être un peu de neuf ? Seule condition ; la solidarité dans les luttes et cela supposera sûrement d'éviter la grande presse et le JT de France 2 au moins autant que les autres dont la mission consiste à décrédibiliser scrupuleusement et les mouvements sociaux et l'opposition (parfois elle n'a pas besoin d'être aidée en cela faut dire)

Mais c'est possible. Si c'est sûr ; ça s'appelle "la dynamique des champs" !

Tiens, moi j'irai bien voir "Che" au ciné justement...