Monday, April 26, 2010

Décadence et renaissance

Financement politique : vers une (énième) réforme et pour quoi faire ?

A l'origine il y avait le singe, puis l'homo sapiens, puis vint l'homme (à moins que ce ne soit dans l'autre sens?)..et la femme. Et ils vécurent heureux. Enfin, un temps seulement, car ensuite arriva l'heure de la discorde, le grand déballage et puis on attend la suite : l'homme nouveau ?
Ainsi en est il de la vie politique française et de son financement depuis des lustres. Avant c'était mal, maintenant c'est mieux. Et l'on absoud tout ce gentil monde de ses pêchers, car ainsi va le rituel..On efface l'ardoise, on recommence en disant "pardon" (ou pas), mais jamais on ne paye les frais. Et puis, à quoi bon faire de la morale, la démocratie n'a pas de prix. La politique c'est pas pareil, et puis en fin de compte il faut être cynique..(euh pragmatique pardon).

Sévèrement sanctionnés par la loi dans les années 90's suite aux affres de certains dirigeants françafricains, ou pétrolicains, ou encore par la générosité des sociétés de l'eau, du béton, etc nos chers élus repus en mal être nous ont demandé de voter pour eux afin de « tout changer »..
La république, ou que sais je encore quelle autre absurdité : « la démocratie » (tiens oui c'est bien ça : le pouvoir au peuple par le biais de ses représentants, qui ne le représentent pas vraiment mais bon fallait voter pour eux quoi). La démocratie, disais-je valait bien cette peine là. Et puis, il y eut Chirac, qu'il fallu sauver pour sauver la république etc. Et puis maintenant il y a Nicolas Sarkozy, Charles Pasqua, et il se dit que la campagne de M. Balladur..Enfin bref; le soupçon sur des histoires de financement de leur campagne électorale. Ça devient lourd à la longue.
Pendant ces longues années de militantismes anticorruption, j'ai eu l'impression de vivre un jour sans fin, un éternel recommencement avec les mêmes protagonistes, et les mêmes méthodes.
Tout change, mais rien ne change. Des entreprises qui financent des politiques, lesquels une fois élus financent les entreprises (en cadeaux fiscaux, marchés publics, aides en tout genre, surtout à celles qui ne créent pas d'emploi ou délocalisent, voir le rapport CDC en 2007 mais c'est mieux de faire la chasse à ses assistés sociaux que nous sommes tous, nous la Populasse comme au temps de la France d'avant etc,) lesquels, créent et détruisent des emplois générant autant de refus de vote (à quoi bon ?).. Donc il faut changer le système, enfin disons moraliser tout ça pour faire croire encore que tout ça repose sur notre consentement.. quitte à faire des primaires, changer (un peu) le cadre mais bon bref : au final, la vérité et la seule demeure : la domination par le contrôle social des populations grâce à un opulent système financier, lequel a besoin de plus en plus d'argent pour vivre car il rémunère des agents intermédiaires comprendre élus, fonctionnaires ou autres.
Oui, c'est cela la corruption globale sous son vrai jour.
Bon mais une fois que l'on a dit ça, à quoi sert -il encore de voter et pour qui ? C'est vrai en qui peut on avoir confiance ?

Régle numéro 1 : savoir
Règle numéro 2 : choisir

Savoir c'est à dire, s'informer, s'engager mais par différents canaux avec en tête l'idée, que l'on pense comme on se finance en général
Choisir, c'est ne pas attendre un minable, un salut d'ailleurs, mais agir en décidant de changer de banque, acheter des produits locaux, naturels ou bios court circuiter ce qui blesse l'humain et la nature par pur esprit de spéculation et de court terme.

Pourquoi ? et bien soit vous êtes prêts à fermer les yeux en subissant encore et toujours, soit vous décider d'agir un peu, si nous sommes sommes nombreux ça fera beaucoup !
Demander des comptes à son syndic, se réapproprier la maîtrise démocratique de nos ressources et de nos énergies, cela n'exclut pas le recours au champs de l'entreprise, faut il conjuguer utilité publique et intelligence éthique dans un secteur donné. Les emplois, le logement, les vêtements durables c'est jouable si la société arrête de se mentir à elle même et fait face à ses démons.

Avant, on voulait « changer la vie », maintenant, il faut changer le monde, mais certain voudraient changer l'homme. Cela n'est pas dans le champ de ce qui se décrête. L'homme s'adapte à son environnement, mais nous pouvons lui rendre l'aventure intéressante et primaire.
L'avenir de l'homme n'est pas un surhomme. Plus prédateur et moins protecteur.
Nos vieilles lunes politiciennes n'ont qu'à faire semblant de se soucier de nos vies, nous avons bien compris qu'il faut apprendre à désobéir à cette autorité de moins en moins légitime et sans aucune crédibilité.
Nous pouvons inventer la société d'une relation pacifique entre les élus et les citoyens, la société où les bilans de campagne ne se soldent ni dans les prétoires, ni dans les colonnes de la presse à scandale. Le future de la démocratie, serait en somme une sorte d'auto-(démo)cratie collaborative, un modèle où les citoyens et les élus coopèrent sans croyance sans illusion, mais dans un but : l'intelligence publique globale. En ce sens, nous avons tant de leçons à prendre des sociétés les moins industrialisées et sans argent, donc souvent hypercréatives celles ou l'autosubsistance devient auto suffisance mais sans exclusive ; il est permis de s'en sortir sans sortir. Il suffit de passer le périphérique, là où s'invente, -qui sait ? l'autre modèle : la banlieue. Ma banlieue n'a pas besoin de karcher, elle a besoin de paix et d'équité.

Pour en revenir donc à cette affaire de financement politique, encore une invention pour nous expliquer comment dépenser plus, asseoir les intérêts économiques de quelques uns avec une collusion plus forte avec le milieu politique. Sous couvert de souveraineté, c'est le contraire qui se produit : confiscation de la souveraineté nationale et populaire par une sorte d'oligarchie dont fait partie notre élite politique. Nous pas de ressentiment.Juste du déttachement mais bien réel.
Mais pour ça il faut arrêter le temps.

Fermez les bourses. Ouvrez les yeux. Regardez.