Monday, June 26, 2006

Sans papiers, mais pas sans nous !


La resistance citoyenne contre l'oppression et l'arbitraire

Sont-ils militants ? Non pas toujours, mais certains le deviendront parce qu'ils ont découvert à la faveur d'un drame humanitaire la terrible condition de ces êtres humains sans papiers avec lesquels nous vivons au quotidien. Alors, quelque soit notre niveau de vie, choisissons la désobéissance civile pour empêcher l'expulsion d'enfants sans papier scolarisés dans les écoles de la République. Cette extraordinnaire mobilisation des familles qui a lieu ces temps-ci nous rappelle des heures les plus obscures de l'histoire lorsque des personnes ont été arrachées aux leurs et conduites vers un destin mortuaire. Ici nous voyons des enfants dont le seul crime est d'être sans papier..

Et si mon voisin ne fait rien lorsque l'on vient chercher les miens, qui sauvera mon voisin lorsqu'ils viendront chercher les siens ?

De ce pays qui a su puiser en lui à l'heure de la collaboration une étrange force qui relève de l'instinct de survie nous pouvons comprendre que les français se sentent aussi menacés et aussi vulnérables que ces enfants qu'ils protègent face à la politique d'un seul, ci-dénommé ministre de l'Intérieur dont les seules considérations à visées électoralistes semblent se retourner contre lui.

Que la France est belle lorsqu'elle résiste !

Et combien nous devons tous nous mobiliser pour faire en sorte que cette résistance soit porteuse de changements au delà du seul retour à la case départ. Il faut et donc la régularisation de ces étrangers qui n'en seront pas plus criminels qu'ils en auront fini avec la clandestinité.

Mais nous ne pourrons pas changer durablement notre vision du monde si nous acceptons de nous laisser dicter notre opinion par des groupes d'intérêts influents qui décident à la place des citoyens comment programmer l'amélioration de leur portefeuille d'intérêts bien garnis.
La résistance s'applique aussi à notre mode de pensée et au libre arbitre qu'il nous faut retrouver.

Mais je crois aussi, que nous ne saurons être justes si nous n'allons pas faire l'effort de remettre en question notre vision nombriliste du monde en partageant les richesses et en impulsant de nouveaux modes de vie, équittables et durables.

Alors, la résistance doit s'étendre à tous les pans de la société pour devenir une exigence et une réappropriation collective de la chose publique.

Cela commence par savoir dire "non" à l'oppression comme le prévoit d'ailleurs la déclaration des droits de l'homme de 1789.