Saturday, October 31, 2009

Distance critique..

"Tout ce qui est excessif est insignifiant", paraît-il

Réagir à chaud sur l'évènement, à propos une décision de renvoi devant le tribunal correctionnel d'un homme politique, fût il un ancien chef d'Etat confine à l'égo-trip. Le spectacle auquel nous assistons met à mal l'état de droit. Car au fond, "les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit", nous dit la constitution dans son préambule. D'ailleurs, nul besoin de texte pour se faire à l'idée que cela doit relever autant de considération sur l'état naturel que sur l'état de droit. Question d'universalité.

Qu'une décision de justice, même symbolique, partielle ou tardive, suscite autant d'émoi (et moi ?) est inquiétant. Au fond, celle-ci ne devrait susciter ni excès de joie, ni d'indignation si l'on s'en tenait à souhaiter l'indépendance de la justice.
L'indépendance n'est plus dès lors que la décision de justice devient une affaire politique, et ce, quelques puissent être les commentaires.

Cependant, une analyse de l'état de la justice, des conditions du déroulement d'un procès, des faits portés à la connaissance du public et non sur la décision elle même ne porterait en rien préjudice à la manifestation de la vérité, ni à l'éventualité de la sanction ou de la relaxe. Une appréciation sur l'opportunité d'instruire ou de sanctionner tel ou tel selon qu'il est un homme politique ou en raison de ses fonctions antérieures, selon qu'il est populaire ou non, tant si l'on cherche à l'exonérer de responsabilité, qu'à peser sur son destin judiciaire, c'est déjà remettre en cause l'état de droit.

La justice, au sens institutionnel, ne pourrait elle enfin devenir neutre et conforme à ce que les droits soient les mêmes pour tous, qu'ils soient "puissants ou misérables " selon la formule ?

Sans quoi, elle deviendra ce qu'est la justice à l'état naturel : prédatrice.

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