Monday, April 26, 2010

Décadence et renaissance

Financement politique : vers une (énième) réforme et pour quoi faire ?

A l'origine il y avait le singe, puis l'homo sapiens, puis vint l'homme (à moins que ce ne soit dans l'autre sens?)..et la femme. Et ils vécurent heureux. Enfin, un temps seulement, car ensuite arriva l'heure de la discorde, le grand déballage et puis on attend la suite : l'homme nouveau ?
Ainsi en est il de la vie politique française et de son financement depuis des lustres. Avant c'était mal, maintenant c'est mieux. Et l'on absoud tout ce gentil monde de ses pêchers, car ainsi va le rituel..On efface l'ardoise, on recommence en disant "pardon" (ou pas), mais jamais on ne paye les frais. Et puis, à quoi bon faire de la morale, la démocratie n'a pas de prix. La politique c'est pas pareil, et puis en fin de compte il faut être cynique..(euh pragmatique pardon).

Sévèrement sanctionnés par la loi dans les années 90's suite aux affres de certains dirigeants françafricains, ou pétrolicains, ou encore par la générosité des sociétés de l'eau, du béton, etc nos chers élus repus en mal être nous ont demandé de voter pour eux afin de « tout changer »..
La république, ou que sais je encore quelle autre absurdité : « la démocratie » (tiens oui c'est bien ça : le pouvoir au peuple par le biais de ses représentants, qui ne le représentent pas vraiment mais bon fallait voter pour eux quoi). La démocratie, disais-je valait bien cette peine là. Et puis, il y eut Chirac, qu'il fallu sauver pour sauver la république etc. Et puis maintenant il y a Nicolas Sarkozy, Charles Pasqua, et il se dit que la campagne de M. Balladur..Enfin bref; le soupçon sur des histoires de financement de leur campagne électorale. Ça devient lourd à la longue.
Pendant ces longues années de militantismes anticorruption, j'ai eu l'impression de vivre un jour sans fin, un éternel recommencement avec les mêmes protagonistes, et les mêmes méthodes.
Tout change, mais rien ne change. Des entreprises qui financent des politiques, lesquels une fois élus financent les entreprises (en cadeaux fiscaux, marchés publics, aides en tout genre, surtout à celles qui ne créent pas d'emploi ou délocalisent, voir le rapport CDC en 2007 mais c'est mieux de faire la chasse à ses assistés sociaux que nous sommes tous, nous la Populasse comme au temps de la France d'avant etc,) lesquels, créent et détruisent des emplois générant autant de refus de vote (à quoi bon ?).. Donc il faut changer le système, enfin disons moraliser tout ça pour faire croire encore que tout ça repose sur notre consentement.. quitte à faire des primaires, changer (un peu) le cadre mais bon bref : au final, la vérité et la seule demeure : la domination par le contrôle social des populations grâce à un opulent système financier, lequel a besoin de plus en plus d'argent pour vivre car il rémunère des agents intermédiaires comprendre élus, fonctionnaires ou autres.
Oui, c'est cela la corruption globale sous son vrai jour.
Bon mais une fois que l'on a dit ça, à quoi sert -il encore de voter et pour qui ? C'est vrai en qui peut on avoir confiance ?

Régle numéro 1 : savoir
Règle numéro 2 : choisir

Savoir c'est à dire, s'informer, s'engager mais par différents canaux avec en tête l'idée, que l'on pense comme on se finance en général
Choisir, c'est ne pas attendre un minable, un salut d'ailleurs, mais agir en décidant de changer de banque, acheter des produits locaux, naturels ou bios court circuiter ce qui blesse l'humain et la nature par pur esprit de spéculation et de court terme.

Pourquoi ? et bien soit vous êtes prêts à fermer les yeux en subissant encore et toujours, soit vous décider d'agir un peu, si nous sommes sommes nombreux ça fera beaucoup !
Demander des comptes à son syndic, se réapproprier la maîtrise démocratique de nos ressources et de nos énergies, cela n'exclut pas le recours au champs de l'entreprise, faut il conjuguer utilité publique et intelligence éthique dans un secteur donné. Les emplois, le logement, les vêtements durables c'est jouable si la société arrête de se mentir à elle même et fait face à ses démons.

Avant, on voulait « changer la vie », maintenant, il faut changer le monde, mais certain voudraient changer l'homme. Cela n'est pas dans le champ de ce qui se décrête. L'homme s'adapte à son environnement, mais nous pouvons lui rendre l'aventure intéressante et primaire.
L'avenir de l'homme n'est pas un surhomme. Plus prédateur et moins protecteur.
Nos vieilles lunes politiciennes n'ont qu'à faire semblant de se soucier de nos vies, nous avons bien compris qu'il faut apprendre à désobéir à cette autorité de moins en moins légitime et sans aucune crédibilité.
Nous pouvons inventer la société d'une relation pacifique entre les élus et les citoyens, la société où les bilans de campagne ne se soldent ni dans les prétoires, ni dans les colonnes de la presse à scandale. Le future de la démocratie, serait en somme une sorte d'auto-(démo)cratie collaborative, un modèle où les citoyens et les élus coopèrent sans croyance sans illusion, mais dans un but : l'intelligence publique globale. En ce sens, nous avons tant de leçons à prendre des sociétés les moins industrialisées et sans argent, donc souvent hypercréatives celles ou l'autosubsistance devient auto suffisance mais sans exclusive ; il est permis de s'en sortir sans sortir. Il suffit de passer le périphérique, là où s'invente, -qui sait ? l'autre modèle : la banlieue. Ma banlieue n'a pas besoin de karcher, elle a besoin de paix et d'équité.

Pour en revenir donc à cette affaire de financement politique, encore une invention pour nous expliquer comment dépenser plus, asseoir les intérêts économiques de quelques uns avec une collusion plus forte avec le milieu politique. Sous couvert de souveraineté, c'est le contraire qui se produit : confiscation de la souveraineté nationale et populaire par une sorte d'oligarchie dont fait partie notre élite politique. Nous pas de ressentiment.Juste du déttachement mais bien réel.
Mais pour ça il faut arrêter le temps.

Fermez les bourses. Ouvrez les yeux. Regardez.

Wednesday, February 17, 2010

Bagnolet : l'homme et son contraire..

Comité de soutien aux expulsés du 92 rue Victor Hugo
COMMUNIQUE - 16 Février 2010

Expulsion du squat : Les Bagnoletais défendent
l’humanité oubliée
Expulsés. Par – 5 °C, mercredi 10
février vers 6 h, les 38 habitant(e)s du 92
rue Victor-Hugo ont été expulsé(e)s avec
brutalité par la police, ne leur laissant que
5 minutes pour prendre leurs affaires. Sitôt
l’évacuation terminée, un tractopelle,
commandé par la Mairie, a détruit la
majeure partie du bâtiment, emportant
dans les gravats les biens, papiers et
autres objets de valeur restés à l’intérieur.
Accompagnés de militants de Droit Au
Logement (DAL), les expulsé(e)s se sont
rendu(e)s en délégation à la Mairie. Après
2 heures d’attente, en pleine tempête de
neige, ils ont appris que personne ne les
recevrait.
Les expulsé(e)s se sont alors réfugié au
Gymnase municipal Jean Reneault, d’où,
à la demande de la Mairie, ils ont à
nouveau été délogés par la police. C’est
alors qu’ils ont installé des tentes en face
du squat détruit et allumé un brasero pour
passer la première nuit.
Dès jeudi 11, la Confédération Paysanne
a ouvert ses locaux aux expulsé(e)s pour
se réchauffer et se reposer.
Samedi 13 février, des propositions
d’hébergement ont été faites à 18
personnes ou couples, sur 27, dans des
hôtels de Cergy-Pontoise et Gennevilliers.
Ils n’ont pas pu accepter ces propositions,
trop éloignées de Bagnolet et de leur lieu
de travail. Quitter la Seine Saint-Denis
serait de plus dangereux pour les sanspapiers.
Depuis, malgré nos relances, aucune
autre proposition n’a été formulée.
Pourchassés. Depuis mercredi, un
important dispositif policier quadrille le
quartier, surveillant les allées et venues
des expulsé(e)s.
Jeudi 11 février à 13 h, la police est venue
éteindre le brasero, confisquer les tentes
et les sacs de couchage, jeter la soupe
chaude et bloquer l’accès à la rue.
Aujourd’hui, mardi 16 février, les autorités
ont ravagé le petit campement, menaçant
une fois de plus de prendre les tentes et
duvets. Les ruines de l’immeuble sont
toujours gardées par la police et des
vigiles.
Calomniés. La violence de l’expulsion,
la totale inhumanité des autorités a suscité
une vive émotion parmi les Bagnoletais et
nombre de citoyens de la région.
Scandalisés, ils se sont s’organisés en
comité de soutien, avec des associations,
des organisations syndicales et des partis
politiques.
Pour justifier ces méthodes violentes,
depuis le début de l’affaire, la Mairie
diffuse chaque jour des communiqués
calomnieux et mensongers. Les conditions
de vie dans un squat étaient forcément
difficiles. Mais les problèmes n’y étaient
pas plus importants que dans les autres
quartiers de la ville.
Nous condamnons cette campagne de
dénigrement orchestrée par le Maire et
son premier adjoint.
Une date de table ronde, réunissant la
Mairie, la Préfecture, les expulsé(e)s et
leurs soutiens, a été fixée au 25 février à
11 h 30. Les agressions répétées, le refus
des autorités de proposer des solutions
d’hébergements acceptables ne créent
pas les conditions de confiance
nécessaires à la négociation.

Les expulsé(e)s, et le comité de soutien
demandent :
• l’hébergement en attendant le relogement et si
nécessaire par voie de réquisition
• Une enquête sur la destruction des biens, et la
réparation des dégâts
• La régularisation des expulsés qui n’ont pas de
papiers
Marche de soutien
Samedi 20 février

Départ 14h du carrefour
Victor-Hugo/Robespierre - Bagnolet
Le comité de soutien – Premiers signataires : Des
habitants de Bagnolet, Confédération Paysanne, Les
Amis de la Conf, CIP, RESF 93, LDH, MRAP 93,
Bagnolet en vert, LO, ATTAC, NPA 93, PS 93, Europe
Ecologie 93, UJRE, Union solidaire 93, SNUIPP
Bagnolet, SNPES PJJ FSU (personnel de la protection
judiciaire), CGT commune de Bagnolet…
Contact : 06 16 12 55 27 / 06 58 14 86 23
Imprimé par nos soins. Ne pas jeter sur la voie publique

Monday, January 11, 2010

2010 : Justice ?!

La Justice est mère de toutes les batailles.
Au plan institutionnel bien sûr, mais en général aussi..
Est-ce juste ? La question de l'état de droit, et de la morale humaine universelle est ainsi posée tous les jours.

Dans notre pays, la justice est pourtant menacée, confisquée, et avec elle, peu à peu l'on assiste au délitement du droit en vigueur, malgré les lois qui, elles aussi, peu à peu remettent en cause des droits que l'on croyait acquis (droit du travail, retraites, etc).

C'est la justice pourtant qui garantit l'égalité républicaine

Et dans un pays où le droit se meurt, les passe droit progressent.
Lors d'un récent débat avec M.Gaspar Koenig, inconnu jusqu'à la sortie récente d'un ouvrage véhiculant les "discrètes vertus de la corruption", je réalise à quel point ce sujet mérite d'être posé à ce moment précis de l'histoire de notre "identité".
Ce -jeune- homme, n'est autre que la plûme de Bercy, notre ministre de l'économie.
Il offre un raisonnement philosophique de "son" idéal de société où tout devient le fruit d'un échange marchand admis par tous et où cela est si transparent et si naturel que l'on en admet le principe.

Se soumettre.
Nous en sommes là. Le livre fait l'apologie d'un monde où la justice devrait ne plus être que l'état naturel, fruit d'un rapport de force.
Dans cette vision que je qualifie "d'utopie matérialiste", tout s'achète et tout se vend. Bien sûr, il ne s'agit plus de corruption, la corruption étant l'alteration de l'état de droit et l'abus de pouvoir. Nous sommes dans un monde où seule l'influence régne par la généralisation de la corruption ainsi théorisée. Cela incite à méditer le sort de notre démocratie et cet article de Guillaume Courty paru dans le journal Le Monde daté du 11.01.09 :"l'An 1 du Lobbying".

Nous cheminons vers la lobbycratie. Dans ce monde là, les décisions publiques ne sont plus que l'émanation des rapports de force. L'an 1 dit il ? C'est aussi la fin de la justice.
Pour preuve, l'annonce de l'intrusion des sociétés privées dans l'enceinte du Parlement
où elles vont faire la loi "en toute transparence" (lire sur le site wwww.anticor.org, adequations et Aitec, l'abondante analyse des causes et conséquences du lobbying), et la suppression du juge d'instruction pour contrôler les malversations financières de celles ci et de nos élus, sont à mettre en rapport.

Quels sont les moyens d'éviter cette dérive ? Il reste le contrôle de l'utilisation de l'argent public, mais celui ci va disparaître avec son président à qui l'on rend hommage aujourd'hui.

Philippe Seguin avait souhaité une réforme et une Grande Cour des comptes et s'était montré garant du contrôle public impartial de l'Etat si l'on en juge les alertes données sur l'Elysée notamment (présidence européenne, sondages etc). Or, après les élections régionales est programmée une réforme qui constituera la mort du contrôle et son remplacement par une simple évaluation.

Des cabinets d'audits privés pourront entrer en concurrence avec le contrôle public par la certification des comptes de nos collectivités. Les entreprises privées décideront en lieu et place de la bonne politique selon des règles de performance..

Pour quelles raisons ? Pour satisfaire au grand dessein d'une France manégériale, cette "France d'Après" que désirait Nicolas Sarkozy..que j'aurais l'outrecuidance de baptiser ; Société anonyme.

La France ainsi met fin, tout simplement à l'idée de justice en appliquant le modèle exposé par M. Koenig.

Au fond c'est maintenant que le choix est clair pour les citoyens; se soumettre ou choisir une alternative démocratique nouvelle.

Wednesday, December 02, 2009

Quelle souveraineté écologique ?

Il y a l'écologie politique en tant qu'idéologie et la politique écologique en tant que mode opératoire..c'est sur ces plans au fond qu'on apprécie la sincérité et la cohérence d'une démarche.

Puisqu'il s'agit, nous dit-on, rien de moins que de l'avenir de l'humanité, et de la planète
demandons nous donc pourquoi, comment et pour quelles raisons nous en sommes est arrivés là :

1- il y a un changement climatique, réchauffement par ci, montée des eaux par là, sècheresse, disparition de certaines espèces etc.
2- il y a épuisement progressif de certaines ressources énergétiques, et problème de répartitions de certaines ressources naturelles
3- surtout, il y a les inégalités criantes de toutes natures

Cet état de fait admis est devenu si insoutenable que le modèle de développement des sociétés industrialisées est entré en crise. Pour certains, elle justifie un nouveau plan de relance déguisé afin d'accomplir seulement la mutation du capitalisme à l'ère écologique (mais le plus lentement possible pour les lobbies économiques qui doivent encore "écouler leurs stocks" . Ceux là sont les plus grands promoteurs et donc les meilleurs ralentisseurs de tous les progrès : ils nous vendent le produit de demain : par étapes successives). Pour d'autres, c'est mon cas, elle est une formidable occasion de repenser totalement notre modèle de société, son mode de développement, voir ses fondements généraux.

Sur quels plans : démocratique ? économique? Social? écologique? Tout à la fois !

A partir de ces données, ce qui fait réellement clivage porte au fond essentiellement sur l'analyse de la cause de ces changements et donc leurs conséquences en terme de choix et de choix d'échelle politique. Il y a là un enjeu de pouvoir politique et de puissance économique. A savoir :
- l'origine de ces mutations, l'homme ? son mode de vie ? la loi de la nature ? le système de production des richesses ?
- la réaction: mondiale, nationale, locale, en prolongement ou en contradiction parfois?
- le coût (ou le prix) global, social, démocratique etc

De toutes les causes ici évoquées, la plus pregnante fait son apparition assez confusément dans les débats publics entre figures dites "de gauche" et "de droite" de l'écologie politique : le système capitaliste.

Celui qui conduit à la prédation, au gaspillage, l'excessive consommation d'hydrocarbures, ( voitures sales et industrie lourde) la surproduction-surexploitation des terres agricoles, l'intensivité de l'élevage générateur de méthane gaz hyper polluant notamment, la spoliation pour les pays pauvres de leurs ressources, freine leur développement et donc leur capacité à se donner les moyens de faire le bond énergétique, afin de ne pas passer par la case pétrole ou nucléaire dont ils sont pourtant grands producteurs. Mais ce qui induit aussi un sous investissement chronique au profit de logiques spéculatives, de rentabilité à court terme sur fond d'opérations de promotion et de lobbying intense..

Ce qui est très surprenant, dans les échanges actuels, est la (quasi) totale absence de volonté des grands "décideurs" de ce monde de prendre en considération la responsabilité de ce modèle dominant pour remettre en cause leurs propres critères de croissance et le cas échéant engager la responsabilité de ses acteurs économiques là.

Eh oui : ils nous tiennent par la Bourse et la vie.

C'est dire combien il nous faudrait gagner une plus grande part d'indépendance, donc de souveraineté pour altérer les effets de la pollution de la société humaine par l'argent..!

Car, si l'on veut bien entendre que Claude Allègre est un scientifique conscient des "problèmes" écologiques, sa réponse consiste à défendre le modèle qui en est responsable, exerce une domination de l'économie sur la planète et sur l'homme. Ses mises en cause du paradigme écologique, sont exactement dans la ligne de Nicolas Sarkozy : elles s'appuient sur une forme de logique écolo qui serait indiscutable au nom de la science mais enrobée dans un vocable prétendument populaire (ah le bon sens) pour mieux soutenir une énergie toujours plus chère et en fait polluante, fait de nucléaire (prétexte l'emploi, l'impossible alternative : voyons vous n'êtes pas sérieux avec vos panneaux solaires et vos énergies propres), d'ogm (seul moyen de nourrir toute la planète..en maïs comme les cochons) et de brevets (patriotisme économique, il faut se défendre face aux méchants américains) donc aussi non démocratique pour ne pas dire totalitaire car nous subissons ces orientations et la contamination par les déchets sans autre choix !

Contrairement à ce que pourrait être une écologie humaine, occasion peut être de promouvoir des énergies nouvelles, à prix faibles sinon gratuite (tiens une idée au lieu d'une aide virtuelle au développement) échappant au contrôle de ces multinationales bien servies et resservies par les crises via des quelques lieux de décisions prises au forceps à travers les normes qu'elles influencent en contournant la société civile.

J'en arrive à la conclusion qu'il y a donc deux manières de faire Copenhague comme il y avait deux manière de soutenir le pouvoir d'achat, faire la relance, moraliser le capitalisme, faire la taxe carbone ..

Et donc, il y deux choix possibles entre : une écologie qui se dirait -à tort sans doute- de gauche, parce que non capitalistique au sens actuel qui serait plutôt disons démocratique,humaine et équitable (égalitaire serait un must), et une politique écologique qu'on dirait de droite au sens ancien, punitive en fait car anti-sociale, assise sur de nouvelles taxes, et l'aide massive de l'Etat aux entreprises premières responsables de la crise financière mais aussi de la "crise" (encore que le terme est discutable) écologique actuelle en se parant des habits de la croissance verte..

C'est bien sur ce débat sociétal que la France devrait se positionner débouchant par exemple sur une mise en perspective globale des réussites écologiques locales pour l'accès aux énergies renouvelables, accessibles, changeant notre façon de vivre en remettant l'humain au coeur du développement au lieu de consacrer ses moyens publics au débat sur l'identité nationale.
Car l'exercice de la souveraineté dans le domaine écologique pourrait être essentielle au maintien de la paix civile par la maîtrise démocratique de nos propres ressources.

En somme, il doit y avoir une éthique de la sincérité d'un engagement en faveur de l'écologique politique si l'on veut prétendre mener une réelle politique écologique. Copenhague, formidable opportunité, choix de modèle de société, ou services rendus aux criminels jamais jugés comptables de la dette écologique ?

Lorsque l'on dit aux hommes vivants des les pays dits "riches" : "vous êtes responsables de part votre mode de vie donc payez !" on vise à sacrifier notre part de souveraineté pour justifier de nouvelles taxes supranationales, mais avec quels droits de regard pour les citoyens ? Cependant que les autres continuent de polluer en toute quiétude.. Surtout l'on diffère la mise en cause de la responsabilité et donc de la matrice financière déshumanisante de notre société", on exonère les intérêts des grandes puissances qui surexploitent les terres agricoles lesquelles nous renverrons qui sait demain à un Copenhague de de l'eau ou de l'alimentation ..

Bref, il y a un Copenhague pour les riches fait de bouclier fiscal, d'aides, exonérations en faisant peser sur les ménages les moins bien lotis, la charge d'une aide virtuelle au développement en spoliant ici et là bas encore un peu plus les populations au profit d'intérêts particuliers bien en cours et il y a un Copenhague moteur de développement humain,issu de la société civile, d'expériences réussies de réapproriation collective des ressources naturelles et énergétiques. Il y a le Copenhague d'en haut qui présente un enjeu et des risques et celui d'en bas que nous choisirions si nous n'étions pas comme toujours soumis à la dictature de l'urgence, celle qui nous fait toujours prendre les pires décisions.

Cette voix impliquerait de se battre pour l'information indépendante d'une presse qui ne se contente pas de dire ce que veulent entendre ses annonceurs publicitaires pour agir au mieux. Car on pense comme on se finance..

Ce forum là appelons le encore de nos voeux dans la philosophie de la nouvelle école économique récompensée par le dernier nobel de l'économie : Eléonor Olstrom
à contrario de cette fausse écologie du cac 40, car ce chemin là, dit de "croissance verte" est surtout un leurre, et comporte un danger social, celui de changer simplement le marché sans changer profondément les règles du jeu, celui qui perçoit l'aide au développement sans construire des équipements publics pour irriguer l'Afrique subsaharienne exploite les mines d'uranium, ou le bois sans construire des écoles, de l'ingénierie au services de l'accès énergétique par ex, celui de total, de dhl et d'areva...*

Rien n'est joué. Tout se décide en ce moment, dans un rapport de force militant, contre lobbies.

La nouveauté de ce forum mondial est qu'il ne souffre pas d'alternative.
Non il n'y a pas d'alter-Copenhague car le mouvement altermondialiste fait désormais partie des invités à la table des grands de ce monde à travers certains pays en voie de développement et d'organisations, parfois hélas sous le vocable d'ONG, faux nez de sociétés.
Pas d'autre choix que la réussite, dit on. Pour le meilleur et pour le pire.
Ou bien ce forum là débouche sur un autre modèle mondial, ou bien le copenhague, se fera sur d'autres actions locales.

Au plan mondial, ce ne serait pas un échec si par exemple au lieu de dire on s'engage à des milliards d'aide sans mesures contraignantes, on s'engagerait à l'obligation de faire
si les institutions et l'ingénierie publiques décident à la place des sociétés privées
En se rappelant notamment que, le PNUD évaluait la corruption à 1000 trillions de dollars en 2000 pour mener une convergence active de politiques contre le détournement d'argent public, par un contrôle des dépenses et de sanctions réelles, impitoyables contre la corruption pourrait -qui sait- être demain, le début d'un changement ?

A coup sûr ce ne sera pas une révolution.
Copenhague,ce sera au mieux une évolution, au pire, un numéro de prestidigitation de plus.
L'élément neuf est que nous le sachions.
Car, l'avenir sera humain ou il ne sera pas l'avenir, mais la fin.
Ce que nous en ferons, si les hommes demeurent souverains.

lire aussi, surtout : http://premiereslignes.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/12/08/enfumes.html

Sunday, November 29, 2009

Tolérance, quand tu nous tiens

Facile à dire, pas simple à faire.. L'éthique ce n'est pas à proprement parler ce qui est légal, mais sans doute la part des choix de ce qui tend à l'être.
Investir ou ne pas investir un candidat mis en cause par la justice peut être affaire d'éthique dès lors que le couperet judiciaire est incertain, voir même improbable.
Est-ce une peine qu'on inflige à celui dont la probité est mise en doute ou un moyen de prémunir l'ensemble d'un corps social en isolant la souche d'un mal politique qui frappe de plein fouet la démocratie ?

Est-ce donc, comme on voudrait le présenter, choisir entre morale ou justice si l'on veut bien considèrer cette phrase de Malraux : "on ne fait pas de la politique avec de la morale, mais on n'en fait pas davatange sans" ? Pour être affaire d'éthique, ne pas investir un candidat mis en cause pour une affaire financière doit sûrement être un peu des deux en fait. A condition, mais à condition seulement que la règle ne soit pas arbitraire, ..au même titre que la décision judiciaire qui serait prise sous influence par exemple. Dès lors, pourquoi ne pas envisager sagement qu'une instance de déontologie puisse véritablement apprécier une telle mesure tout comme sur le principe d'une régulation de cumul de fonctions, pour prévenir de tout risque de conflit d'intérêt ?


Rénovation, j'écris ton nom..

Et puis, il y a éthique partisane et personnelle. Le PS a voté pour le mandat parlementaire unique on pouvait donc espérer que Julien Dray choisisse lui même de s'abstenir d'être encore candidat.

Un autre sujet d'étude m'interpelle ces jours ci : l'argent public et l'éthique de sa dépense. S'il n'est peut être pas illégal qu'un président de la République se rende en banlieue pour lancer la campagne de son parti, organise un débat public aux frais du contribuable dont la connotation idéologique et la tournure électorale n'aura pas échappé à l'immense majorité d'entre nous, est-ce bien éthique ?
Assurément, l'article 52.8 du Code électoral qui régit la communication des institutions en période électorale, au premier rang desquelles devrait figurer les institutions nationales : présidence, ministères etc, n'est pas explicite à ce sujet. Que l'on sache qu'aucune loi n'interdisait l'élection du fils Sarkozy à la tête de l'EPAD, l'éthique personnelle et politique aurait peut être commandé de ne pas commettre l'imprudence de la tenter..
A l'identique, pour avoir en tête l'exemple d'une gestion devenue très communicante par des annonces publicitaires en pleine période de campagne, l'éthique gouvernerait de s'interdire l'utilisation de l'argent public comme avantage donnant la prime aux sortants.

Pour l'un comme pour l'autre de ces cas, on trouvera la règle valable pour le citoyen ordinaire, le fonctionnaire écarté de son administration pendant sa mise en examen, le salarié qui doit justifier ses frais ou absences.
Non, vraiment, c'est à se demander s'il existe une éthique du juste, car décidément, la tolérance ne vaut que pour les uns.
Comme quoi, le tri sélectif serait aussi surement affaire d'écologie politique !

Wednesday, November 25, 2009

Chère identité nationale ..ligne B du RER

Que de débats en ton nom !
Pour si peu de considération. Identité, il y a ceux qui la font et ceux qui la défont, non ?
Alors un débat pour quoi faire ? Puisqu'on est tous -à de rares (extrêmistes) exceptions prés- d'accord ?
Un débat de trois mois, avant des élections..
Un débat dans les Préfectures, au Parlement, dans les régions
Un débat pourquoi au fait déjà ?
Ah oui : un débat pour voter ! Pour ou contre l'identité nationale ? On chercherait à diviser la société, par d'artificielles et sémantiques questions qu'on ne s'y prendrait pas mieux.
Et dans l'attente, quid de la souveraineté populaire dans le cadre national ? De nos institutions minées, aspirées de haut en bas par la supra-nationalité? ou la transnationalité de ces firmes dites "multinationales" auxquelles on a délégué la maîtrise de nos destins, la gestion des biens communs.
L'identité, le débat ainsi fixé dans le rétroviseur de la France nostalgique pour mieux vampiriser les suffrages d'une France ancienne tandis qu'on lui vole sa souveraineté et ses deniers et services publics.


Et puis, la Nation c'est ce qui fait lien, ce qui construit des passerelles comme.. le RER B
(Entre philo, mon aventure humaine ordinaire)
Ce matin, dans un RER B. revenant de Villepinte où je suis hier comme souvent allée rendre une petite visite familiale- Départ maison 7h30 sonnantes, arrivée à 8h gare du Vert Galant, j'attends par un froid glacial sur le quai avec ma mère. Suite à un "voyageur sur la voie" le trafic est très perturbé. Au bout de dix minutes, trop de chance, un train arrive enfin. Il est bondé. Là c'est escargot jusqu'à Aulnay où la voix annonce un trafic perturbé en raison d'un "incident technique", (problème de signalisation?). Il est déjà 8h25, je vais être en retard. Non, je suis en retard. J'appelle le bureau pour m'assurer que la salle de la réunion que j'aurai du ouvrir à 45 sera bien ouverte malgré mon absence.. 3 appels pour trouver un collègue ou autre moyen : le pb est réglé. YES ! vive le portable ! soupire-je rassurée. Autour de moi, tout le monde en a fait autant : la jeune femme ; profil commercial on dirait (d'une PME?.. sans doute):"Désolée boss, RER B". Ici le cadre dirigeant style Obama du 93 : "Laurent, préviens Catherine que je suis en retard pour la réunion". Puis là Myriam, je l'appelle Myriam à cause de la douceur exotique de ses traits, genre surement assistante médicale, ou fonction publique (quoique, 9h passé -vas pour la collègue de l'assistante) "tu lui dis que je suis coincée là et que je ne sais pas quand j'arrive". Puis, trafic direct à 20kmh maxi jusqu'à Plaine-St Denis-Stade de France, puis escargot jusqu'à Gare du Nord. Enfin Châtelet (-chouette plus qu'une station-) une hôtesse annonce : "ligne B du RER, trafic perturbé en raison d'un "tirage de sonnette d'alarme". Non, je ne rêve pas ! C'est bien sur la même ligne que trois motifs différents ont été annoncés pour nous expliquer que si j'ai mis 1h30 pour me rendre au travail, je le dois d'abord à un problème de com' de mon service public préféré des transports en commun..
Avec ça, tu m'étonnes qu'habitant la banlieue - CV made in 93, on peine souvent à trouver-garder son boulot, donc son identité sociale.(ce qui je le confesse ne fût pas mon pb fraîchement sortie de Paris 1, en passant par la case colloc à Belleville - soyons solidaire)
C'est sûr : le train de la diversité nationale est super long au départ de banlieue.

Wednesday, November 18, 2009

De l'indépendance, le juste

Loin des idéologies, prés du réel. Comme si de nos jours la politique et les institutions n'étaient qu'émanation de la puissance de l'argent. Comme si les mots proclamés ici plus fort habillaient mal la pauvreté des vrais engagements.
La ligne du parti.
La discipline partisane,
Le poids des appareils,
Le cumul des mandats,
Les petites phrases,
La corruption,
Tout ce qui abîme la démocratie réside dans ces manies qui excluent. Ces "pratiques" tant décriées, que reproduisent à l'infini les plus fervents supporters d'une cause qui n'est plus la raison de l'engagement militant, mais la seule défense de "l'organisation" en tant que structure. Cette forme d'aliénation qui revient à sacrifier au final une grande part de la vie privée d'un individu pour le plus généralement satisfaire la carrière d'un autre, est précisément le schéma qui détruit la conviction.
Seule l'indépendance de l'esprit, non corrompu par la recherche de la reconnaissance matérielle, la quête du pouvoir pour exercer une forme consciente ou non de domination, est la garantie de l'action juste à la condition d'être aussi la résultante du choix libre de l'influence de toute puissance manipulatrice des lobbies économiques.
il est certain qu'un élu honnête et indépendant ne peut qu'être au service de l'humain, de ce qui est utile à la collectivité.
Ainsi débarrassé des faux semblants de l'idéologie, et libéré de toute sorte d'entraves ou agent d'influence propre à asseoir une pulsion matérialiste, il pourra rendre à la politique sa crédibilité.
En France, l'indépendance est menacée par le quotient émotionnel et la fracture socio-générationnelle qui freine l'émergence d'un véritable pouvoir citoyen.
La souveraineté, part sacrée de l'identité nationale dans un monde en rupture sociale et en quête d'espoir est en péril.
Elle sera bientôt totalement confisquée au profit d'une puissance arbitraire.
Une certaine élite condescendante qui se croyait divine a endoctriné le peuple pour le priver de son indépendance et de sa liberté de choix. Sa vision prédatrice conduit le monde au néant.
Or, il n' y a d'avenir que s'il est humain. L'ascendance des idées peut freiner son apparente irresistible marche vers le totalitarisme en bouleversant l'édifice pyramidal sur lequel dormait la conscience confiante de la servitude populaire.
Le pouvoir numérique et démographique peut faire cesser la domination financière.
A la condition exclusive d'être essentiellement orientée vers le bien commun. Libre, juste, équitable. Et surtout, ne pas se perdre dans la polémique conflictuelle. Diviser pour mieux régner.
S'unir pour faire une force.
Qui sait si dans ce seul choix résidera désormais le maintien de la paix civile ?