Wednesday, February 17, 2010

Bagnolet : l'homme et son contraire..

Comité de soutien aux expulsés du 92 rue Victor Hugo
COMMUNIQUE - 16 Février 2010

Expulsion du squat : Les Bagnoletais défendent
l’humanité oubliée
Expulsés. Par – 5 °C, mercredi 10
février vers 6 h, les 38 habitant(e)s du 92
rue Victor-Hugo ont été expulsé(e)s avec
brutalité par la police, ne leur laissant que
5 minutes pour prendre leurs affaires. Sitôt
l’évacuation terminée, un tractopelle,
commandé par la Mairie, a détruit la
majeure partie du bâtiment, emportant
dans les gravats les biens, papiers et
autres objets de valeur restés à l’intérieur.
Accompagnés de militants de Droit Au
Logement (DAL), les expulsé(e)s se sont
rendu(e)s en délégation à la Mairie. Après
2 heures d’attente, en pleine tempête de
neige, ils ont appris que personne ne les
recevrait.
Les expulsé(e)s se sont alors réfugié au
Gymnase municipal Jean Reneault, d’où,
à la demande de la Mairie, ils ont à
nouveau été délogés par la police. C’est
alors qu’ils ont installé des tentes en face
du squat détruit et allumé un brasero pour
passer la première nuit.
Dès jeudi 11, la Confédération Paysanne
a ouvert ses locaux aux expulsé(e)s pour
se réchauffer et se reposer.
Samedi 13 février, des propositions
d’hébergement ont été faites à 18
personnes ou couples, sur 27, dans des
hôtels de Cergy-Pontoise et Gennevilliers.
Ils n’ont pas pu accepter ces propositions,
trop éloignées de Bagnolet et de leur lieu
de travail. Quitter la Seine Saint-Denis
serait de plus dangereux pour les sanspapiers.
Depuis, malgré nos relances, aucune
autre proposition n’a été formulée.
Pourchassés. Depuis mercredi, un
important dispositif policier quadrille le
quartier, surveillant les allées et venues
des expulsé(e)s.
Jeudi 11 février à 13 h, la police est venue
éteindre le brasero, confisquer les tentes
et les sacs de couchage, jeter la soupe
chaude et bloquer l’accès à la rue.
Aujourd’hui, mardi 16 février, les autorités
ont ravagé le petit campement, menaçant
une fois de plus de prendre les tentes et
duvets. Les ruines de l’immeuble sont
toujours gardées par la police et des
vigiles.
Calomniés. La violence de l’expulsion,
la totale inhumanité des autorités a suscité
une vive émotion parmi les Bagnoletais et
nombre de citoyens de la région.
Scandalisés, ils se sont s’organisés en
comité de soutien, avec des associations,
des organisations syndicales et des partis
politiques.
Pour justifier ces méthodes violentes,
depuis le début de l’affaire, la Mairie
diffuse chaque jour des communiqués
calomnieux et mensongers. Les conditions
de vie dans un squat étaient forcément
difficiles. Mais les problèmes n’y étaient
pas plus importants que dans les autres
quartiers de la ville.
Nous condamnons cette campagne de
dénigrement orchestrée par le Maire et
son premier adjoint.
Une date de table ronde, réunissant la
Mairie, la Préfecture, les expulsé(e)s et
leurs soutiens, a été fixée au 25 février à
11 h 30. Les agressions répétées, le refus
des autorités de proposer des solutions
d’hébergements acceptables ne créent
pas les conditions de confiance
nécessaires à la négociation.

Les expulsé(e)s, et le comité de soutien
demandent :
• l’hébergement en attendant le relogement et si
nécessaire par voie de réquisition
• Une enquête sur la destruction des biens, et la
réparation des dégâts
• La régularisation des expulsés qui n’ont pas de
papiers
Marche de soutien
Samedi 20 février

Départ 14h du carrefour
Victor-Hugo/Robespierre - Bagnolet
Le comité de soutien – Premiers signataires : Des
habitants de Bagnolet, Confédération Paysanne, Les
Amis de la Conf, CIP, RESF 93, LDH, MRAP 93,
Bagnolet en vert, LO, ATTAC, NPA 93, PS 93, Europe
Ecologie 93, UJRE, Union solidaire 93, SNUIPP
Bagnolet, SNPES PJJ FSU (personnel de la protection
judiciaire), CGT commune de Bagnolet…
Contact : 06 16 12 55 27 / 06 58 14 86 23
Imprimé par nos soins. Ne pas jeter sur la voie publique