Monday, April 10, 2006

le CPE est mort ; vive la sixième République !

Le temps de la relève est venu

Pas de chance pour Nicolas Sarkozy, Chirac vient de prendre tout le monde de court, son premier ministre y compris pour annoncer le remplacement du cpe par un autre dispositif combinant "souplesse pour l'employeur et sécurité pour le salarié".

Cette méthode participe du désordre ambiant : on ne sait plus qui gouverne, ni sur quelle ligne.

Jamais la France n’aura connu un tel soulèvement contre une politique qui légalise la précarité autant que la pratique autoritaire du pouvoir.

Toujours sourde à l’expression de la profondeur de la crise que traverse la France, l’UMP annonce à présent un nouveau dispositif qui ajoutera à l’empilement des normes d’exception qui encadrent déjà le travail des jeunes avec de nouvelles exonérations patronales.

Au-delà de cette nouvelle proposition de loi, il faut tirer tous les enseignements de ce qui vient d’arriver :

- Premièrement : c’est la troisième fois depuis les élections régionales puis lors du référendum européen, que les français ont majoritairement dit leur refus de la politique néolibérale de la droite.

- Deuxièmement : La crise est multiple car la France est non seulement mal gouvernée mais elle aussi très mal gérée.

- Troisièmement : le discrédit général dont est frappé le gouvernement implique une profonde remise en cause du système démocratique.

Pour autant que les syndicats et associations d'étudiants se félicitent donc de cette première victoire, ils n'en n'ont pas moins d'autres revendications à mettre en avant. C'est un ras le bol général qui a poussé 3 millions de personnes à manifester ; suppressions de postes d'enseignants, CNE, CPE, pouvoir d'achat etc. . Les mouvements qui ont eut lieu ont montré toute la créativité et l'esprit de responsabilité, ainsi qu'un sens civique de la jeunesse qui honore la France. Les citoyens en ont bien assez de devoir se serrer la ceinture à cause d'une cure de rigueur qui dure depuis vingt ans et veulent renouer avec le progrès social.

S'ajoute à cela, une profonde crise institutionnelle et démocratique qui couve depuis 2002, renforcée par l'inversion du calendrier électoral par Lionel Jospin qui en a augmenté l'ampleur en présidentialisant le régime de la V° République déjà frappé d'ambiguité.

Dans ces conditions, il faut non seulement remettre le calendrier à l'endroit, mais aussi changer de politique. La dissolution devrait être l'issue normale d'une telle situation au temps de la démocratie pour changer de politique.
Irresponsables, illégitimes, ceux qui nous gouvernent n'en tirent pas d'autre leçon qu'une nouvelle proposition de loi.
La V° République est morte avec le CPE !

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