Tuesday, October 24, 2006

Vers un nouvel état démocratique ?




www.anticor.org ; tous contre la corruption !

Oui aux jurys de citoyens pour surveiller l'action des élus, et ce n'est pas tout !

Les déclarations de Ségolène Royal, candidate à l'investiture pour l'élection présidentielle au sein du parti socialiste, concernant le role des citoyens face à la crise morale et démocratique ont fait grand bruit. Je salue l'esprit de ses propositions en phase avec les attentes citoyennes.

Aujourd'hui 60% des électeurs considèrent que leurs élus sont corrompus. Ils sont de plus en plus nombreux à s'abstenir ou à choisir le vote de défiance en faveur de l'extrême droite. A Bordeaux Alain Juppé est réelu avec 56% d'abstention. Peu avant à Levallois Perret, Patrick Balkany retrouvait son siège avec seulement 25% de participation.
Or, que font les partis politiques pour démentir leur mauvaise réputation?
Ils se taisent, quand ils ne recyclent pas des élus condamnés par la justice !

A l'heure d'une crise démocratique d'un niveau rarement égalé, Ségolène Royal met courageusement en débat la réponse citoyenne à la corruption d'une partie des élus.
C'est le seul moyen de réhabiliter la politique et de lui rendre sa crédibilité face aux dérives qu'elle connaît.

Elle ringardise par là même tous ses concurents en proposant une authentique rénovation des pratiques qui consiste à ne pas se contenter d'associer les citoyens à la délibération politique, mais aussi au controle de l'exécution et de la gestion de la chose publique dont ils sont copropriétaires.

Pas étonnant que ceux qui ont trop longtemps confisqué et abusé de leur pouvoir s'offusquent aujourd'hui d'une telle proposition. Comment peut on encore admettre les frais de communication somptuaires de certains élus, les travaux publics facturés mais jamais éxécutés, les services publics, toujours plus couteux mais parfois de moins en moins efficaces faute d'une gestion saine des deniers publics ?

Bref, la démocratie participative qu'elle propose constitue un vrai changement pour établir un partenariat élus-citoyens dans le cadre d'une nouvelle république.

Au délà, la France a besoin d'accomplir une véritable révolution démocratique et culturelle pour remettre de l'éthique au coeur de la politique.

Cela passe notament par :

- la réforme profonde des institutions avec de véritables contre pouvoirs
- la formation obligatoire des élus
- l'inéligibilité défintive des élus condamnés pour des délits financiers ayant trait à l'argent public - la limitation stricte des mandats (renouvelable une fois) et des fonctions exécutives
- le renforcement des pouvoirs et l'élargissement de la saisine des chambres régionales des comptes qui deviendraient de vraies juridictions.

La lutte contre la corruption doit susciter une résistance implacable des républicains face à la démagogie des extrémistes de tous poils qui prospèrent sur l'inaction et les silences complices de nombreux responsables politiques.

Enfin du neuf dans la parole sans tabou d'une candidate so-cia-liste !

3 Comments:

Blogger Séverine Tessier said...

Bonjour François,
les révolutionnaires du statu quo sont très nombreux et je déplore que toute solution nouvelle soit ausitôt présentées comme démagogique par tous ceux qui hier n'avaient d'yeux que pour Porto Allegre. Les élus honnêtes soit l'immense majorité (e tAnticor en compte un grand nombre de toutes tendances parmi les républicains) n'ont rien à craindre d'un partenariat avec les citoyens qui seront d'autant plus indépendants et responsables qu'ils seront tirés au sort. Le principe sous des formes diverses existe dans d'autres pays, ce n'est pas nouveau. Le nom peut être différent mais je crois que tu trompes vraiment ainsi que Laurent Fabius malgré toutes ses qualités je le répète. Je crois aussi que si on est pour la rénovation et pour la sixième république, on doit tout faire pour rétablir la confiance et pourquoi pas grâce à la démocratie représentative qui pourrait limiter le vote défouloir et favoriser l'évaluation de l'efficacité de la dépense et des politiques publiques. Ségolène Royal a compris la crise démocratique elle a au moins le mérité de tenter d'apporter des réponses. Les citoyens s'investissent de plus en plus sous diverses formes associatives par exemple mais ils rejettent les urnes, voici un moyen de les y ramener. C'est tout le contraire du poujadisme et du populisme.
Par ailleurs, comment oser parler du "seul vote comme jugement populaire" (communiqué de l'AMF) dès lors qu'on délègue à grand frais et de plus en plus massivement tous les pouvoirs aux syndicats intercommunaux et aux communautés d'agglomération qui ne sont pas élus au suffrage universel ? Explique moi où est la démocratie ici ?
Je pourrais aussi développer l'angle anti-corruption car je suis très bien placée pour constater que rien n'est fait dans ce domaine et que les juridictions financières ne servent plus à grand chose tandis que les citoyens réclament des comptes à juste titre !
amicalement.
Séverine
ps ; entre toi et moi, j'epsère que Laurent sera deuxième car je ne vois rien de pire que DSK or votre stratégie le favorise vraiment !

1:18 AM  
Blogger Brigetoun said...

ne penses tu pas que des jurys tirés au sort, comprenant un échantillon de l'ensemble de la population et non uniquement des militants motivés par la lutte contre la corruption, si c'est plus démocratique, ne permettra pas la remise en cause de l'élu (je te signale qu'ils sont la plupart du temps réélus).
La poursuite classique est plus sure

8:05 AM  
Blogger Séverine Tessier said...

Chère "Brigetoun" - je crois qu'il temps de rappeler qu'en démocratie le souverain c'est le peuple et je pense que le meilleur moyen de changer un peu les pratiques c'est de remettre un peu de contre pouvoir.

Cher Charlery,
merci pour ton message qui me touche. Amitiés

Cher Sébastien, tu as absolument raison, je n'ai pas encore parlé des paradis fiscaux (nous avions fait une contribution thématique au congrès du Mans sur le sujet). C'est un sujet très lourd. Je ferai un article là dessus. Pour citer un homme politique courageux là dessus : Arnaud Montebourg est un des rares à avoir osé aborder la lutte contre la délinquance financière à travers la mission parlementaire anti-blanchiment.(voir à ce sujet le site de l'assemblée nationale ; www.assemblee-nationale.fr)

8:11 AM  

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