Friday, May 12, 2006

Il faut d'urgence définanciariser nos économies !


Devons-nous subir ou pouvons-nous organiser la dé-mondialisation ?

Et si malgré les profits financiers dégagés par les grandes multinationales, le système financier était au bord du gouffre? Et si nos économies étaient sur le point de s'effondrer du fait de l'explosion de la bulle spéculative déconnectée des valeurs réelles ? Au fond, cette idée donne du crédit à certaines analyses des grands chocs pétroliers à propos desquels les théories les plus "improbables" circulent. Ces théories postulent que ces chocs auraient simplement servis de fusibles pour retarder la chute inéluctable du capitalisme financier devenu fou. Cela implique de considèrer qu'il existe une tension permanente entre les rentiers minoritaires de ce système et l'intérêt général des populations.

Une précarisation organisée pour accroître la rentabilité financière du capital

Le site des bilgerbergs (club des dirigeants politiques, énomiques et personnalités les plus influents de la planète) servant de courroie de transmission de l'idéologie libérale pour alimenter la précarisation des masses aux fins de servir l'empire financier dont la rentabilité doit toujours croître. Elle doit croître parce que si l'élévation des profits diminue, c'est comme lorsqu'on arrête de pédaler du vélo dans une côte, on dégringole.
Alors, le capitalisme financier a besoin de la concurrence entre les salaires, les protections sociales et les systèmes fiscaux pour se nourir. Et, pour masquer la contestation populaire face à la précarisation, il a besoin d'instaurer un régime autoritaire qui conduit à la surveillance généralisée et l'arbitraire. Enfin, il a besoin des médias pour maintenir l'illusion démocratique et le controle des opinions publiques. C'est pourquoi, on constate que les plus grands tenants du libéralisme financier sont aussi les plus autoritaires et possèdent nos journaux. Ce qui me fait dire que le libéralisme financier porte en germe le totalitarisme.

J'ai vérifié cette théorie exposée dans le roman de Denis Robert, mais également celle du livre de M. Arthus, ainsi qu'auprès d'amis économistes de gauche. La situation est inquétante...

Un récent documentaire sur l'affaire Enron diffusé ces jours-ci par Canal Plus, m'a permise de comprendre comment les profits financiers générés par la firme étaient bâtis sur une illustion et de vérifier combien était fausse la fameuse théorie d'Elmut Schmid selon laquelle "les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après demain". Car, dans un système aussi financiarisé les profits d'aujourd'hui conduisent au desinvestissement et à la destruction des emplois !

Des profits financiers artificiels assis sur des bénéfices inexistants

Toutes les performances vantées auprès des actionnaires par Enron étaient déconnectées de la sombre réalité des pertes engrangées par les activités de la société et ses filiales. Au lieu de rechercher à combler les fuites, à réaliser des investissements pour réaliser du profit réel, elle a continué à vendre du rêve à travers une campagne de communication indecente. Resultats de cette affaire : le rachat de compagnies d'électricité : des coupures d'électricité pour faire des profits artificiels en bourse, des retraités spoliés dans leur droit à pension, un sous investissement structurel dans les usines; une communication exubérante qui a causé un drame énorme et détruit des emplois. Mais Enron comme le choc pétrolier c'est l'arbre qui cache la forêt. La forêt c'est Clearstream et le reste des chambres de compensation.

Le retour à la maîtrise publique est d'avant garde

De ce point de vue, on peut considérer que la position de la Bolivie, l'Argentine et tous ces pays considérés comme "arriérés" aux yeux des libéraux* prônant la nationalisation de la gestion des énergies et de l'eau sont en réalité à l'avant garde du combat pour le réarmement de la politique face à l'économie. Nous devons d'urgence freiner la spéculation sur les prix et distribuer équitablement les ressources.

Bref, la vraie modernité serait au plan européen de grands pôles publics (mais ce n'est pas ce cher, très cher Barroso qui échappa sans difficulté à une motion sur ses connivences avec un homme d'affaire Grec du BTP bien en vue, et qui est lui ami de la firme Carlyle. Selon la Fondation Lucien Herr qui reprend d'ailleurs une analyse de Régis Debray sur son site, l'américanisation de l'Europe passe par l'alignement politique au dogme libéral.

C'est pourquoi, ils méprisent à ce point ces agiteurs socialistes que nous sommes et pourquoi ils sont à ce point virulents vis à vis des pays d'Amérique Latine.

Or, ils savent que leur modèle du marché dominant est sur le point de s'essoufler car les populations ne peuvent plus subir ni consommer. Ils savent que les avions n'auront bientôt plus de pétrole pour voler et qu'il faudra remettre en cause le fonctionnement de nos économies et ce qui fût leur meilleur allié ; la mondialisation.

Je considére donc qu'il faut suivre l' Argentine et la Bolivie dans leurs combats pour une maîtrise publique des énergies. Et premièrement, contrairement à ce que fait la droite en France et à ce que prônent certains libéraux dans les rangs de la gauche : il faut d'urgence définanciariser nos économies pour revenir à une gestion plus locale de la propriété en collectivité.


En conclusion, préparons nous à organiser la "démondialisation"!

(voir à ce sujet la très intéressante manipulation des bilderbergers sur internet à laquelle fait référence Denis Robert dans son premier livre..)

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