Monday, February 09, 2009

Omniprésident, donc omniresponsable !

Au risque de virer dans l'anti sarkosysme primaire (si si j'assume!) je trouve assez inquiétante la facilité avec laquelle notre "cher" Président nous ment en face.

Explications -rappel : en 2007, candidat du pouvoir d'achat et de la France qui se lève tôt, l'ancien maire de Neuilly remporte l'élection présidentielle. Dès les premiers mois de son entrée en fonction (fêtée comme il se doit au Fouquet's avec toute une clique d'amis issus du monde des affaires), il instaure le paquet fiscal (bouclier plafonnant l'impôt des plus grosses fortunes dont le coût annuel est estimé à 15 millions de manque à gagner de recettes fiscales pour la collectivité), met en place les franchises médicales, supprime des dizaines de milliers de postes d'enseignants, aides éducateurs, budgets aux associations, aux réseaux d'éducation pour les enfants en difficultés, etc. Dans la même période de "grandes conquêtes" sociales le président entreprend un chantier de "modernisation" des institutions pour un fonctionnement démocratique plus "transparent". Ainsi, il décide tour à tour de présidentialiser le régime politique, prendre le contrôle de l'audiovisuel public dont on supprime une ressource vitale, réduire le temps de parole des parlementaires donc de son opposition.
Mais le voilà aussi au coeur de la crise décider de moraliser le capitalisme financier et là que craindre de neuf ? Le voilà qui annonce la dépenalisation des affaires, la suppression des juges d'instruction, etc pour finir par la mort annoncée de la taxe professionnelle, outil de citoyenneté et contribution non négligeable des entreprises au financement des collectivités, et donc des services publics dont elles bénéficient.

(Petit zoom : la suppression de la taxe professionnelle aux entreprises a été annoncée pour répondre à un soit disant problème d'attractivité de la France (démenti par l'étude du cabinet d'audit Ernst & young qui évoque au contraire notre position leader (la troisième) en terme d'attractivité du territoire pour les entreprises du fait des services et infrastructures (transports etc pour les salariés et déplacements) au lieu de s'en prendre clairement à la spéculation, aux licenciements boursiers, de conditionner les aides au maintien ou à la création d'emplois. La mesure est accompagnée d'un laius sur le thème de la paupérisation de la classe moyenne entrainant la suppression de la première tranche d'impôt sur le revenu (ceux qui paient moins 327 euros par an, soit qui gagnent moins de 11000 euros environ, soit une - infime- minorité). Mais cette baisse d'impôt ne compensera jamais la hausse compensatoire de la taxe d'habitation ou la taxe carbone induite pour les ménages du fait de la suppression de la tp.)

On oublierait presque, l'argent "prêté" aux banques. Mais oui, dans le monde merveilleux de Nicolas Sarkozy, on prête de l'argent qu'on n'a pas. Ou plutôt, on risque de s'endetter un peu plus (à quel coût - la Cour des comptes vient de rendre un rapport alarmant, indiquant que dans quelques années la dette pourrait atteindre 80% du PIB . Comme aux US, la France sera t'elle demain aux mains des capitaux privés ou étrangers ?) auprès de ces mêmes à qui on va accorder un crédit rembourser à 8%?? euh voyons, y'aurait pas comme une sorte de coup de bonneto dans cette affaire ?


Enfin bref, tout ça pour dire à quel point la dernière intervention style anti bling bling "j'ai conscience du problème" si elle fût un bon exercice de com', ne répond pas aux attentes, besoins, problèmes des français. Pire, elle a de quoi nous inquiéter..

Quitte à faire de l'anti Sarkozysme, autant le motiver..
Hélas.

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