Sunday, November 16, 2008

Retour du congrès des reines...

Ce week end, le champagne coulait à flot à la buvette du Parc expo de Reims..
Pourtant, il n'y avait rien à fêter, si ce n'est la perspective - enfin - d'un duel !

Ceux qui pensaient il y a peu encore que ce congrès ne changerait rien étaient dans l'erreur. Car, il y a bien de la nouveauté dans l'air au Parti socialiste. Et s'il fallait tirer quelques enseignements de ces dernières semaines, soyons un peu constructif et positif : 1 - ce ne serait pas pire qu'avant ( que peut on perdre encore ?) ; 2 - il y a vraiment du neuf ! et 3 -: enfin la possibilité d'un choix après dix ans de..ah si oui L' U-ni-té ! Donc vive la démocratie.

Pour résumer un peu ce parfum de changement, essayons d'analyser les choses à l'aune du séisme de la candidature Royal à l'élection présidentielle dont les ondes (déflagratoires ?) n'ont cessé de se propager...jusqu'où ? :

- premièrement : le vote des militants plaçant en tête Ségolène et donnant un score tout à fait surprenant à Benôit Hamon, comme façon de congédier les sortants (pas seulement Hollande, mais en clair l'appareil, la direction) - car le tout Paris annonçait Betrand Delanoê gagnant du PMU socialiste

- deuxièmement : deux femmes sont à l'honneur dans l'enceinte du congrès. Martine Aubry et Séglène Royal ont clairement détrôné les ténors habituels. Leurs discours, sur un mode si différent ont été les plus forts samedi. Deux cultures militantes, deux visions du parti, deux conceptions de la société s'opposent clairement. C'est une très grande nouveauté : pour la première fois, il est possible qu'une femme soit premier Secrétaire de cette organisation dont les pratiques machistes sont légion !

Enfin, et c'est mon intérêt le plus fort si l'on se place sous l'angle avant gardiste : la percée et le talent remarqué de Benoît Hamon dont le discours a très fortement marqué ce dimanche comme il avait porté durant la campagne.

Jeudi prochain, les militants devront choisir et il y aura certainement deux tours pour qu'un candidat recueille une majorité de voix. Si le clivage entre Ségolène Royal (la gauche droitière évangéliste aux yeux de beaucoup) et Martine Aubry (la vieille gauche pour les autres) est trés violent, il y aura des répercutions. De nombreux militants partiront quelque soit la gagnante.
Alors, il faut bien mesurer l'importance de ce premier temps de l'élection.

Si Benoît Hamon, qui a pris soin d'épargner l'une et l'autre durant toute sa campagne, incarne la relève sociologique et générationnelle, et surtout une ligne politique au lieu d'un candidat à la présidentielle, arrive en très forte position, alors le rassemblement le plus large sera possible ensuite.

C'est la raison pour laquelle je voterai pour lui dans le but de :
- peser sur la future direction, quelle qu'elle soit - il n'est pas interdit de rêver..soyons fou !)
- repolitiser le PS,
- et par la même occasion faire un peu de ménage dans cette institution.

Au second tour, il faudra faire un choix, mais le vote utile à ce stade me semble bel et bien celui là.

Ne perdons de vue cette stratégie de François Mitterrand: au premier tour on réunit les siens, on se compte. Au second on discute et on élimine.

D'ici là, gardons Nicolas Sarlozy dans le viseur, et ne perdons pas de vue que notre seul objectif à double détente : reconquête - et mener une autre politique.

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